Sumário dos números já publicados

2008-2Communiquer par la parole : des processus complexes
(Oral communication: complex processes)
Clique no livro para ler um resumoEste número está on line, em versão integral, no portal: Cairn.info
  • Louis-Jean BOË, Hélène LŒVENBRUCK & Anne VILAIN (Grenoble)
    La communication parlée : développements récents de la recherche
    (Research in oral communication: recent developments)
    pp. 5-7
  • Jean-Luc SCHWARTZ, Marc SATO & Luciano FADIGA (Grenoble / Ferrara, Italie / Gênes, Italie)
    The common language of speech perception and action: a neurocognitive perspective
    pp. 9-22

    Quels sont les processus mis en œuvre pour extraire les informations du signal de parole ? Plus de 50 ans après l'apparition de la théorie motrice de la perception de la parole, de récentes découvertes neurophysiologiques contestent l'idée que la perception de la parole repose sur des mécanismes purement auditifs et suggèrent que le système moteur jouerait également un rôle fondamental dans la compréhension de la parole. L'objectif du présent chapitre est d'examiner ces résultats dans une tentative de définir ce que pourrait être le « langage commun de la perception et de l'action ».


  • Hélène LŒVENBRUCK, Coriandre VILAIN & Marion DOHEN (Grenoble / Grenoble)
    From gestural pointing to vocal pointing in the brain
    pp. 23-33

    La deixis, ou pointage, est la capacité d’attirer l’attention du spectateur ou de l’auditeur vers un objet, une personne, une direction ou un événement. Le pointage est impliqué à différents stades du développement de la communication chez l’être humain, via diverses modalités : d’abord avec les yeux, puis avec le doigt (l’index), puis l’intonation et enfin la syntaxe. Il est ubiquitaire lors des interactions humaines et est probablement universel. Le rôle du pointage avec l’index dans l’acquisition du langage suggère qu’il pourrait être un précurseur du pointage vocal et que pointages gestuel et vocal pourraient être ancrés dans un même réseau cérébral.


  • Susanne FUCHS & Pascal PERRIER (Berlin, Allemagne / Grenoble)
    Understanding speech production: The PILIOS approach
    pp. 35-44

    La compréhension et la modélisation des mécanismes biologiques et physiques sous-jacents à la production de la parole offrent un cadre fructueux pour comprendre le contrôle de la parole et ses liens avec le linguistique. Nous illustrons ce parti pris méthodologique avec deux études. Tout d’abord, nous avons exploité un modèle anthropomorphique de la langue pour étudier exhaustivement l’ensemble possible de ses formes dans le plan sagittal. Nous montrons que les directions principales de déformation observées dans différents langages ne sont pas imputables à un contrôle spécifique à la parole, mais à des caractéristiques anatomiques et biomécaniques intrinsèques. La seconde étude s’intéresse à l’effet de creux observé sur la langue au cours de la consonne dans des séquences VCV. Nous suggérons que l’analyse simultanée de signaux EMG et de position associée à la prise en compte des mécanismes de génération des signaux EMG offre des alternatives crédibles aux interprétations classiques en termes de contrôle de la parole.


  • Serge PINTO & Alain GHIO (Aix-Marseille)
    Troubles du contrôle moteur de la parole : contribution de l'étude des dysarthries et dysphonies à la compréhension de la parole normale
    (Disorders in motor control of speech: a contribution to the study of dysarthrias and dysphonias in normal speech comprehension)
    pp. 45-57

    Si le terme de dysphonie est clairement identifié comme un trouble de la phonation, la dysarthrie est souvent restreinte, à tort, à un trouble arthrique. La dysarthrie caractérise en fait un trouble de l’exécution motrice de la parole, dont l’origine est une lésion du système nerveux central ou périphérique ; elle implique de multiples altérations possibles lors de la réalisation motrice de la parole, pouvant influencer la respiration, la phonation, l'articulation, la résonance et/ou la prosodie. La distinction entre dysphonie et dysarthrie selon l'étage anatomique atteint par un déficit ne rend donc pas forcément compte de la dualité entre les deux termes ; en revanche, une distinction établie plutôt sur la base de l'origine neurologique ou non du trouble semblerait plus adaptée pour décrire le plus précisément possible les multiples dysfonctionnements de la voix et de la parole. De fait, l'étude des dysarthries et des dysphonies pour la compréhension de la parole normale est une approche originale considérant la dysfonction comme un modèle d’investigation à part entière.


  • Louis-Jean BOË, Lucie MÉNARD, Jihène SERKHANE, Peter BIRKHOLZ, Bernd KRÖGER, Pierre BADIN, Guillaume CAPTIER, Mélanie CANAULT & Nicolas KIELWASSER (Grenoble)
    La croissance de l'instrument vocal : contrôle, modélisation, potentialités acoustiques et conséquences perceptives
    (Growth of the vocal instrument: control, modelisation, acoustic potential and their perceptive consequences)
    pp. 59-80

    Pour pouvoir étudier précisément l’évolution du conduit vocal et des articulateurs, et en induire des informations sur le contrôle moteur et les potentialités acoustiques durant la croissance, il est essentiel de disposer de données tout au long de l’ontogenèse, de la gestation à l’âge adulte. La morphogenèse du conduit vocal, qui s’étend sur une vingtaine d’années et dépend, pour l’essentiel, des structures osseuses cranio-faciales, est loin d’être linéaire. Les nouvelles données de la génétique rendent lisibles les données de croissance osseuse et donc de celles du conduit vocal. Pour pouvoir prédire les conséquences de la croissance sur les premières manifestations vocales pré-linguistiques (les proto-syllabes et le babillage), les stratégies de contrôle articulatoire, et quantifier les potentialités acoustiques du conduit vocal, des modèles sont mis en œuvre le plus proche possible des données articulatoires. Les stimuli de synthèse articulatoirement réalistes permettent de tester des hypothèses sur le processus perceptuo-moteur de l’enfant. Enfin ces modèles sont utilisables dans le cadre des recherches phylogénétiques sur l’émergence de la parole. L’étude de la croissance du conduit vocal constitue un paradigme expérimental de choix pour les recherches en parole.


  • Barbara DAVIS, Sophie KERN, Anne VILAIN & Claire LALEVÉE (Austin, États-Unis / Grenoble)
    Des babils à Babel : les premiers pas de la parole
    (From babbling to Babel: first steps in speech development)
    pp. 81-91

    La première année de l’enfant humain voit évoluer de façon asynchrone ses capacités de perception de la parole d’une part, et ses capacités à produire une communication verbale d’autre part. Tandis que les nombreuses études menées sur le versant perceptif de ce développement ont permis de mettre en évidence chez le bébé des capacités extrêmement précoces de traitement des signaux de sa langue maternelle, la production de parole a été moins étudiée, essentiellement en raison de la difficulté à mettre en œuvre ce type d’étude. Nous décrirons les avancées récentes de ce domaine de recherche, et nous montrerons que les données longitudinales et transversales permettent de révéler les contraintes anatomiques et motrices qui façonnent les premières productions vocales, ainsi que les stratégies mises en œuvre par l’enfant pour parvenir malgré ces contraintes à produire ses premières unités linguistiques.


  • Séverine MILLOTTE (Genève, Suisse)
    Le jeune enfant à la découverte des mots
    (Young children discovering words)
    pp. 93-102

    Les enfants qui acquièrent leur langue maternelle doivent apprendre, entre autres choses, les mots de cette langue. Pour ce faire, ils doivent d’une part extraire la forme sonore des mots, donc segmenter la parole continue. Nous montrerons dans une première partie qu’il existe des indices de bas niveau, directement accessibles dans le signal de parole, qui permettent aux enfants d’extraire les mots des phrases, et ce même avant la fin de leur première année de vie. D’autre part, les enfants doivent ensuite réussir à assigner un sens à ces formes sonores et nous verrons, dans une deuxième partie, que cette tâche peut être facilitée par certaines connaissances syntaxiques. A nouveau, le rôle d’indices présents dans le signal de parole, les mots grammaticaux et les indices prosodiques, seront étudiés.


  • Leonardo Maria SAVOIA & Elisabetta CARPITELLI (Florence, Italie / Grenoble)
    Problèmes de micro-variation phonologique dans les domaines dialectaux de l'Italie septentrionale
    (Problems in phonological micro-variation in dialects of Northern Italy)
    pp. 103-119

    Les variétés de l’Italie septentrionale sont habituellement subdivisées par la dialectologie traditionnelle en sous-groupes compartimentés selon un modèle spatial rigide « à isoglosses ». Dans cette perspective, le sous-groupe gallo-italien est conçu comme un ensemble bien défini et compact, séparé non seulement de l’ensemble des variétés de l’Italie méridionale mais aussi des parlers septentrionaux de la Vénétie et du domaine rhéto-roman. L’analyse fine de données de terrain qu’une approche à la micro-variation demande, associée à une théorie phonologique adéquate – dans ce cas, la Phonologie du Gouvernement – permet d’illustrer, dans un cadre unitaire, nombre de processus souvent considérés comme hétérogènes et indépendants. Cette optique laisse ainsi transparaître une série de convergences inattendues entre parlers dont les nombreuses similarités risquent, dans l’approche taxinomique et historico-comparative, d’être opacifiées.


  • Gérard BAILLY, Frédéric ELISEI & Stephan RAIDT (Grenoble)
    Boucles de perception-action et interaction face-à-face
    (Perception-action loops and face-to-face interaction)
    pp. 121-131

    Cet article explore un champ de recherches en plein essor : la communication face-à-face. Les performances et la robustesse des composants technologiques nécessaires à la mise en œuvre de systèmes d’interaction face-à-face entre l’Homme et un agent conversationnel – technologies vocales, vision par ordinateur, synthèse d’images, compréhension et génération de dialogues, etc. – sont maintenant matures. Nous esquissons ici un programme de recherche centré sur la modélisation des diverses boucles de perception-action impliquées dans la gestion de l’interaction et sur le paramétrage dynamique de ces boucles par les divers niveaux de compréhension de la scène dans laquelle humains, robots et agents conversationnels animés seront inévitablement plongés.


    Keywords: 
Resenhas
  • On ne parle pas franglais. La langue française face à l'anglais, de P. Bogaards
    par H. Huot
    pp. 133-134