2005-2 | Dictionnaires : nouvelles approches, nouveaux modèles (Dictionaries: new outlooks, new models) | |
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Thierry FONTENELLE (Centre de Traduction UE (Luxembourg))Présentation : Dictionnaires, nouvelles approches, nouveaux modèles(Dictionaries: new outlooks, new models)pp. 5-10
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Henri BÉJOINT (Lyon 2)Dictionnaires anciens, dictionnaires nouveaux, représentation de la langue et du discours(Old and new dictionaries and their different representations of language and discourse)pp. 11-18
Le dictionnaire est né des gloses moyenâgeuses destinées à expliquer des fragments de discours dans leurs contextes. Ces fragments seront ensuite rassemblés, puis classés et réduits à leur plus simple expression, c’est-à-dire le mot. L’aspect le plus important de cette évolution aboutissant au dictionnaire est celui de la décontextualisation, de l’éloignement du discours. L’objectif principal du dictionnaire est devenu la représentation du système. Or il est désormais possible de rendre partiellement au dictionnaire sa fonction d’explicitation du discours. Il ne peut pas fournir des explications exclusives à chaque contexte, mais il peut mettre à la disposition de l’utilisateur une grande quantité de discours et des explications plus finement adaptées à chaque occurrence ou type d’occurrence. Il est donc urgent que les lexicographes se mettent au travail.
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Serge VERLINDE, Thierry SELVA & Jean BINON (Louvain, Belgique)Dictionnaires électroniques et environnement d'apprentissage du lexique(Electronic dictionaries and learning the lexicon)pp. 19-30
Dans cet article nous aimerions montrer comment utiliser la description lexicographique consignée dans un dictionnaire d'apprentissage électronique (DAFLES, Dictionnaire d'apprentissage du français langue étrangère ou seconde) et un corpus pour alimenter un environnement d'apprentissage du lexique à l'intention d'apprenants de français langue étrangère ou seconde de niveau intermédiaire ou avancé (ALFALEX). Ceci n'est possible qu'à condition que la description lexicographique soit entièrement cohérente, parfaitement structurée et enrichie d'informations que l'on ne retrouve pas toujours explicitement dans les dictionnaires traditionnels, même électroniques.
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Agnès TUTIN (Grenoble 3)Le dictionnaire de collocations est-il indispensable ?(On the necessity of collocation dictionaries)pp. 31-48
Dans cet article, nous comparons deux dictionnaires de collocations (le Dictionnaire des cooccurrents de Beauchesne (2001) et le Lexique Actif du Français (Mel’cuk et Polguère, en préparation)) avec les versions électroniques de deux dictionnaires de langue de référence du français : le Petit Robert Electronique (version 2.1) et le Trésor de la Langue Française Informatisé. Nous essayons d’évaluer dans quelle mesure les dictionnaires spécialisés paraissent mieux adaptés que les dictionnaires de langue pour le traitement des collocations en examinant trois points : l’accès aux expressions, la quantité de collocations recensées et le traitement linguistique effectué sur les expressions.
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Christiane FELLBAUM & Alexander GEYKEN (Princeton, États-Unis / Berlin, Allemagne)Transforming a Corpus into a Lexical Resource. The Berlin Idiom Projectpp. 49-62
Nous décrivons les buts et les méthodes du projet lexicographique « Collocations et expressions idiomatiques dans la langue allemande » mené à l'Académie des Sciences de Berlin-Brandenburg. Un très gros corpus est étiqueté et analysé automatiquement afin de permettre de rechercher de façons multiples les structures ciblées, à savoir les expressions idiomatiques verbales allemandes. Sur la base des tokens pertinents, une analyse détaillée linguistico-lexicographique est effectuée et consignée sur un ensemble de formulaires structurés qui forment une sorte d'entrée d'un dictionnaire électronique pour la structure cible. Afin de faciliter la transparence ainsi que les futures recherches, chaque phénomène linguistico-lexicographique retenu est apparié aux éléments appropriés du corpus. La ressource qui en résulte, qui combine une description exhaustive des propriétés des expressions idiomatiques et les éléments du corpus, permet d'effectuer des types de recherches multiples.
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Patrick HANKS & James PUSTEJOVSKY (Brandeis University, États-Unis)A Pattern Dictionary for Natural Language Processingpp. 63-82
Cet article passe en revue de façon succincte trois des ressources principales utilisées actuellement pour la désambiguïsation lexicale (WordNet, FrameNet et les classes de Levin), et propose une approche alternative, en prenant comme point de départ les verbes et leurs valences. Cette nouvelle approche ne tente pas de rendre compte de tous les usages possibles d'un mot, mais plutôt de tous ses usages normaux (les « normes »). Les patrons normaux d'utilisation des verbes sont dégagés par une méthode que nous appelons Corpus Pattern Analysis (CPA, analyse des patrons basée sur les corpus). A chaque patron se trouve associé un sens (une « implication principale »). Les patrons sont ensuite utilisés comme des étalons par rapport auxquels on peut mesurer le sens probable de n'importe quelle phrase.Nous abordons aussi le statut des usages anormaux ou inhabituels (les « exploitations »). Nous reconnaissons aussi trois types d'alternance : les alternances syntaxiques liées à la diathèse, les alternances de type sémantique et les alternances lexicales.
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Gregory GREFENSTETTE (LIC2M-CEA)The Color of Things: Towards the automatic acquisition of information for a descriptive dictionarypp. 83-94
Les dictionnaires contiennent souvent des descriptions des aspects visuels des objets. Mais l'information qui serait utile pour certaines applications dans le traitement de l'image y manque parfois. Nous présentons ici une méthode pour compléter ces descriptions par une analyse de texte du web, ainsi qu'une première analyse des résultats. Nous montrons que des informations concernant les couleurs typiques des objets peuvent être découvertes par une analyse purement textuelle et statistique.
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Adam KILGARRIFF (Brighton, Grande-Bretagne)Informatique et dictionnairique(Requirements for state-of-the-art dictionary writing systems)pp. 95-102
L'ordinateur peut être utilisé en lexicographie pour faciliter l'analyse de la langue et pour faciliter la rédaction du dictionnaire proprement dit. L'informatique joue encore bien d'autres rôles en lexicographie, notamment pour l'élaboration et la présentation des dictionnaires électroniques, l'utilisation des dictionnaires dans les systèmes de traitement automatique du langage naturel ainsi que pour l'acquisition automatique d'informations lexicales. Le lexicographe qui élabore ses dictionnaires en faisant appel aux techniques de pointe travaille avec deux systèmes : le système d'exploitation de corpus de textes pour l'analyse et le système de rédaction de dictionnaires pour la synthèse. Ces deux systèmes sont actuellement toujours indépendants, la communication entre les deux se faisant par le biais du couper-coller. Dans le présent article, nous nous proposons de décrire les caractéristiques essentielles des systèmes de rédaction de dictionnaires les plus modernes.
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Michael ZOCK (CNRS-LIMSI)Le dictionnaire mental, modèle des dictionnaires de demain ?(Is the mental dictionary a model of tomorrow's dictionaries?)pp. 103-117
Un dictionnaire est un composant fondamental pour tout système de traitement de la langue. Or, s'il existe différents types de dictionnaires (papier, électronique, cerveau), ils ne se valent pas tous. Le plus efficace en termes de temps d'accès est celui auquel on fait appel tous les jours : le dictionnaire mental (DM). Ce n'est que lorsqu'on rencontre des problèmes (absence de termes ou difficulté d'accès), que l'on commence à recourir à ces mémoires externes que sont les dictionnaires papier ou leurs équivalents électroniques. Vu cette supériorité du DM, on peut se demander si les construire selon des principes analogues à ceux du DM ne permettrait pas d'améliorer grandement les dictionnaires électroniques. Avant, il faut bien entendu savoir selon quels principes sont construits ces dictionnaires qui résident dans notre cerveau. C'est l'objectif de cet article, qui résume un sous-ensemble des travaux pertinents par rapport à ce problème. Hélas, la question est trop complexe, et la place trop restreinte pour faire le tour complet de la question.
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Thierry FONTENELLE (Centre de Traduction UE (Luxembourg))Dictionnaires et outils de correction linguistique(Dictionaries and tools for linguistics correctness)pp. 119-128
Les correcteurs grammaticaux et orthographiques comptent parmi les applications les plus utilisées du traitement automatique du langage naturel. Au cour de ces outils de correction linguistique se trouve le lexique électronique, où sont stockées les diverses informations lexicales dont dépendent ces correcteurs. Nous décrivons quelques-unes de ces propriétés linguistiques, en montrant comment la frontière entre correcteur orthographique et correcteur grammatical tend petit à petit à s'estomper dans les versions les plus récentes de ces outils, même si, pour le moment du moins, les deux types d'outils continuent à répondre à des besoins distincts.
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Les dictionnaires Le Robert. Genèse et évolution, de M. Cormier, A. Francœur, J. Boulanger (éds)
par J. Sablayrollespp. 129-132 -
Des langues collatérales. Problèmes linguistiques, sociolinguistiques et glottopolitiques de la proximité linguistique, de J. Eloy (éd.)
par G. Berrutopp. 132-134 -
Manuel de phonologie scolaire, de V. Rey
par C. Corblinpp. 134-135