Sumário dos números já publicados

2002-2Acquisition des langues : nouvelles orientations
(Language learning and acquisition: new developments)
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  • Colette NOYAU & Maria KIHLSTEDT (Paris 10-Nanterre / Paris 10-Nanterre)
    Acquisition des langues, Recherches récentes sur les locuteurs en action et les processus de traitement de la langue dans l'activité textuelle
    (Language acquisition. Recent research on speakers in processing language texts)
    pp. 5-6
  • Maria KIHLSTEDT (Paris 10-Nanterre)
    L'emploi de l'imparfait par des locuteurs suédophones et des locuteurs natifs
    (The use of the past tense in French by suedophones and French native speakers)
    pp. 7-16

    Cette étude se donne pour but d'examiner l'acquisition de l'imparfait par des apprenants suédophones avancés. Leur emploi de cette forme est comparé à celui d'un groupe de locuteurs natifs dans la même tâche dialogique. L'analyse est axée sur les relations entre le temps du procès (TSit) et le temps pris comme repère (TRé) dans les énoncés avec des formes à l'imparfait. Il s'avère que les apprenants tendent à préférer l'imparfait pour les cas où il y a recouvrement total entre les deux. Les procès qui impliquent une relation de distance n'ont été attestés à cette forme que chez l'apprenant le plus avancé, ainsi que chez les locuteurs natifs. Ces résultats nous ont amenée à proposer une échelle implicationnelle pour l'acquisition des valeurs de l'imparfait aux stades avancés.


    Keywords: 
  • Peter GRIGGS, Rita CAROL & Pierre BANGE (Lyon 2)
    La dimension cognitive dans l'apprentissage des langues étrangères
    (The cognitive dimension in learning foreign languages)
    pp. 17-29

    Cette étude a pour objectif principal de montrer l'importance de fonder les pratiques d'enseignement des langues étrangères sur une théorie cognitive de l'apprentissage. L'étude prend appui sur la théorie d'apprentissage de John Anderson et est illustrée par deux travaux longitudinaux. L'apprentissage est envisagé comme comportant principalement deux phases : la phase initiale consiste, à partir de savoirs déclaratifs d'origines diverses et à l'aide de procédures générales de résolution de problèmes, à construire une règle procédurale initiale qui donne une forme spécifique à une fonction ; la seconde phase entraîne l'automatisation de la règle procédurale et sa modification graduelle par des processus de généralisation et de discrimination. Une analyse des pratiques de classe nous amène par la suite à recentrer la problématique de l'apprentissage guidé sur l'adéquation entre les buts didactiques de l'enseignant, l'activité cognitive de l'apprenant et ses pratiques et ses besoins communicatifs dans la langue cible.


  • Martin HOWARD (Cork, Irlande)
    Les interrelations entre les facteurs contextuels contraignant l'emploi variable des temps du passé. Une étude d'apprenants avancés du français
    (Interaction between contextual factors and variation in the use of past tenses by anglophone learners of French)
    pp. 31-42

    En raison de la diversité des facteurs linguistiques qui ont été proposés comme contraintes sur la variation linguistique caractérisant l'expression du passé par l'apprenant d'une langue seconde, il est difficile d'identifier la cause réelle de ce phénomène dans les lectes d'apprenants. Dans le but de distinguer le rôle de ces facteurs multiples dans le système aspecto-temporel de l'apprenant avancé, cet article présente une étude quantitative d'apprenants anglophones du français. Les résultats indiquent qu'aucun facteur ne l'emporte sur les autres. En revanche, on note des interrelations entre tous les facteurs, de sorte que la variation ne s'explique pas par rapport à un facteur unique, mais par rapport à des facteurs multiples.


  • Ewa WIBERG (Lund, Suède)
    Reference to past and verticalization in advanced NNSs dialogues
    pp. 43-50

    Cette étude traite du marquage de la référence au passé et des liens éventuels entre la verticalité dans le dialogue et la complexité syntaxique dans les conversations en suédois L2 d'apprenants avancés italiens avec des étudiants suédois. Si ces locuteurs non natifs (non native speakers NNS) ont atteint une certaine complexité syntaxique et ont un marquage du passé pratiquement similaire à celui des locuteurs natifs, leur fluidité de parole est moins satisfaisante. Ils ont donc recours à l'étayage et verticalisent l'information sur les événements passés, en s'appuyant sur l'interaction avec un locuteur plus compétent. Cette différence serait due à l'utilisation de capacités de traitement du langage différentes : les locuteurs natifs ont accès à des connaissances procédurales requises dans la parole rapide, alors que dans l'acquisition, les locuteurs semblent recourir à des connaissances stockées en mémoire à long terme, i.e. déclaratives. En étant exposés à la langue, l'accès des locuteurs non natifs à la production de la parole en temps réel devient plus rapide et les connaissances procédurales s'accroissent. Il est donc important de différencier entre types de capacités linguistiques lorsqu'on caractérise les niveaux 'avancés' d'acquisition d'une langue étrangère.


  • Ake VIBERG (Uppsala, Suède)
    Basic verbs in second language acquisition
    pp. 51-69

    Les verbes jouent un rôle central dans le traitement du langage, mais en même temps, le traitement des verbes tend à exiger une charge cognitive supérieure à celui des noms. Une caractéristique importante du lexique verbal est que dans toutes les langues, un petit nombre de verbes, dits 'verbes de base', occupent une place dominante par leur fréquence. Parmi les verbes de base dans une langue donnée, on trouve un groupe de verbes 'nucléaires', qui tendent à avoir le même sens fondamental dans toutes les langues (il s'agit d'une tendance universelle). Cet article synthétise des recherches fondées sur un corpus de productions d'apprenants informatisé, comprenant des données de différents projets portant sur le suédois langue étrangère d'enfants et d'adultes. Les données sont des enregistrements de production orale individuelle avec chaque apprenant à des moments successifs. L'un des résultats principaux est que les apprenants de langue étrangère tendent à privilégier les verbes nucléaires, qui sont à la fois surutilisés (en termes de fréquence d'occurrence) et surgénéralisés (du point de vue de leur extension sémantique). Les sens spécifiques à une langue particulière sont généralement peu représentés aux étapes précoces de l'acquisition


  • Gema SANZ ESPINAR (Madrid, Espagne)
    Lexique des procès. Rôle textuel et rôle dans l’acquisition des langues
    (The role of verbal lexicon at text level in SL- and FL-acquisition)
    pp. 71-87

    Le lexique des procès a des fonctions clés au niveau textuel. La compétence en langue étrangère, notamment la compétence narrative, que l'on traitera ici, peut se voir influencée par le manque du lexique des procès ou par l'acquisition partielle ou idiosyncrasique de celui-ci.Une approche textuelle et conceptuelle de quelques productions narratives en français et en espagnol langues étrangères et langues maternelles (FLM, ELM, FLE et ELE) nous permettra d'opposer les deux cas dans les deux langues, afin de mettre en relief la construction des récits oraux au niveau de l'information propositionnelle explicitée (principalement, référence au domaine des procès, de la spatialité et de la temporalité), ainsi qu'au niveau suprapropositionnel (cohésion et cohérence). Enfin, nous étudierons l'influence de l'input oral réel dans les productions orales des apprenants.


  • Christiane STUTTERHEIM (VON), Roland NÜSE & Jorge MURCIA SERRA (Heidelberg, Allemagne)
    Différences translinguistiques dans la conceptualisation des événements
    (Translinguistic differences in the conceptualization of events)
    pp. 89-105

    Le lexique des procès a des fonctions clés au niveau textuel. La compétence en langue étrangère, notamment la compétence narrative, que l'on traitera ici, peut se voir influencée par le manque du lexique des procès ou par l'acquisition partielle ou idiosyncrasique de celui-ci. Une approche textuelle et conceptuelle de quelques productions narratives en français et en espagnol langues étrangères et langues maternelles (FLM, ELM, FLE et ELE) nous permettra d'opposer les deux cas dans les deux langues, afin de mettre en relief la construction des récits oraux au niveau de l'information propositionnelle explicitée (principalement, référence au domaine des procès, de la spatialité et de la temporalité), ainsi qu'au niveau suprapropositionnel (cohésion et cohérence). Enfin, nous étudierons l'influence de l'input oral réel dans les productions orales des apprenants.


  • Maria CHINI (Pavie, Italie)
    Ordres marqués et perspective du locuteur en italien L2
    (Marked orders in the acquisition of general and language specific structures in Italian as L2)
    pp. 107-127

    Cet article porte sur l'acquisition et l'emploi des ordres syntaxiques marqués de l'italien chez des apprenants germanophones postbasiques, dans une perspective principalement fonctionnelle et textuelle. On y considère la grammaire (notamment dans le domaine de la structure de l'information) comme découlant de principes pragmatiques généraux aussi bien que de règles spécifiques à la langue cible, qui doivent être acquises durant l'apprentissage de la L2. Une analyse transversale et un bref aperçu longitudinal des données mettent au jour une séquence d'acquisition des ordres marqués qui comprend d'abord des structures présentatives, ensuite des phrases clivées, et, assez tard, des dislocations. Les résultats sont discutés par rapport à différents facteurs (principes d'organisation de l'information, généraux ou spécifiques, complexité syntaxique, langue maternelle, type de texte, etc.).


  • Jean-Marc DEWAELE & Nathalie WOURM (Londres, Grande-Bretagne)
    L'acquisition de la compétence sociopragmatique en langue étrangère
    (Acquisition of sociopragmatic competence in a foreign language)
    pp. 129-143

    La présente étude fait le point sur les recherches dans l'acquisition de la compétence sociopragmatique en langue étrangère. Le point de départ est le "hardware", c'est-à-dire le cerveau du bilingue et le stockage de différents types d'information pragmatique et linguistique. Ensuite nous adoptons une perspective d'enseignant et considérons comment l'aspect sociopragmatique de la langue cible est intégré dans les manuels de langue et dans les classes de langue. Enfin nous passons en revue un certain nombre d'études sur l'enseignement, l'acquisition et l'usage de la compétence sociolinguistique et pragmatique en langue étrangère. Les implications théoriques et didactiques de ces recherches sont traitées dans la dernière partie de l'étude.