Sumário dos números já publicados

1999-2L'oral spontané
(Spontaneous oral language)
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  • Jim MILLER (Edimbourg, Grande-Bretagne)
    Magnasyntax and syntactic analysis
    pp. 7-20

    La majorité des théories syntaxiques traitent de l'écrit. Il s'ensuit que les théories de l'acquisition de la langue maternelle, comme la théorie chomskyenne, sont fondées sur ce modèle de l'écrit. Pourtant c'est le langage parlé spontané que l'enfant acquiert en premier ; c'est seulement plus tard que l'enfant apprend l'écrit. Malgré les études récentes sur le langage parlé spontané, les analystes qui distinguent langage planifié et non-planifié et les différentes dimensions de la syntaxe et du lexique, ne semblent pas reconnaître l'étendue des différences entre la syntaxe du langage écrit formel et le langage parlé spontané non-planifié. On propose l'étiquette de 'magnavocabulary' pour l'ensemble des mots contenus dans tous les textes rédigés dans n'importe quelle langue de longue tradition écrite. L'étiquette de 'magnasyntax' est proposée ici pour le phénomène syntaxique parallèle - les constructions des textes écrits sont consignées dans des grammaires et peuvent se voir utilisées/ravivées par des écrivains et analysées par des grammairiens. De nombreuses théories syntaxiques focalisent sur la magnasyntaxe. Cet article analyse deux exemples de cette focalisation et montre les problèmes engendrés par des analyses qui ne distinguent pas les constructions appartenant à différentes étapes historiques d'une langue donnée et à des genres différents : la discussion du statut de 'that' (complémenteur ou pronom) par Van der Auwera et l'analyse de la construction clivée 'IT Cleft' par Quirk et Greenbaum.


    Keywords: 
  • Mireille BILGER & Claire BLANCHE-BENVENISTE (Perpignan / Aix-en-Provence)
    Français parlé-oral spontané. Quelques réflexions
    (Some thoughts on spontaneous spoken French)
    pp. 21-30

    Après un rappel de certaines considérations habituelles concernant l'opposition entre "écrit" et "oral", cet article essaie de montrer comment la prise en compte des données fournies par les corpus de français parlé oblige à nuancer les termes de cette opposition et à reconsidérer les rapports que les usagers entretiennent avec leur langue.


  • Mylène BLASCO-DULBECCO, Paul CAPPEAU & Marie SAVELLI (Clermont-Ferrand / Poitiers / Grenoble)
    Preuves à l'appui : les relations entre les données et l'analyse
    (Proven relationships between data and analysis)
    pp. 31-40

    Les données orales sont souvent d'un point de vue fréquentiel et distributionnel différentes des données écrites. Elles obligent à affiner la description en fournissant des particularités de construction ou des contextes absents à l'écrit.Les dislocations et la forme 'il y a', réputées pour leur emploi massif à l'oral, apportent des exemples souvent imprévisibles tant du point de vue de leurs spécificités distributionnelles que pour leur rôle dans la dynamique textuelle.Le sujet 'certains', pour sa part peu fréquent dans la langue parlée, donne cependant des faits de distribution pour le moins variés et nettement répartis et ce en relation avec le genre de corpus dépouillé.Cet article se propose donc d'exposer trois cas de figure représentatifs de la relation entre les données et l'analyse.


  • Catherine KERBRAT-ORECCHIONI (Lyon 2)
    L'oral dans l'interaction : une liberté surveillée
    (Oral language in interaction: restricted freedom)
    pp. 41-55

    L'auteur commence par rappeler et commenter trois propriétés fondamentales de l'oral (dont les deux premières l'opposent radicalement à l'écrit) : 1. les discours oraux sont généralement spontanés, 2. ce sont des improvisations collectives, 3. mais qui obéissent à un certain nombre de règles de nature diverse. Elle montre ensuite que ces règles étant pour la plupart floues, leur application peut prêter à négociation entre les participants à l'interaction. Elle donne quelques exemples de ces mécanismes négociatifs (négociation des signes échangés, du script de l'interaction, de la relation interpersonnelle), et conclut à l'intérêt d'une approche interactive du discours oral.


    Keywords: 
  • Philippe MARTIN (Toronto, Canada)
    L'intonation en parole spontanée
    (Intonation in spontaneous speech)
    pp. 57-75

    L'intonation pose depuis longtemps des problèmes de description ardus, au vu notamment de l'extrême variabilité des données, particulièrement en parole spontanée. Aussi beaucoup de phonéticiens ne décrivent l'intonation qu'au travers d'outils statistiques sophistiqués alors que les phonologues se convainquent de la pertinence de représentations appauvries des données de type ToBI. Nous montrerons ici que les modèles de l'intonation élaborés à partir de parole lue peuvent constituer une base satisfaisante pour l'examen de l'intonation en parole spontanée, qui met en oeuvre dans des conditions particulières le même code linguistique que la lecture oralisée. Les données expérimentales présentées illustrent la diversité des stratégies utilisées par différents locuteurs pour structurer leurs phrases, mais qui font cependant appel aux mêmes règles prosodiques spécifiques au français.


    Keywords: 
  • Emmanuela CRESTI & Valentina FIRENZUOLI (Florence, Italie)
    Illocution et profils intonatifs de l'italien
    (Illocution and intonation patterns in Italian)
    pp. 77-98

    L'importance d'un concept tel que l'énoncé a emergé grâce à de récentes grammaires fondées sur les corpus. On discute ici de la définition de l'énoncé sur la base de l'identification dans la réalisation d'une illocution et de l'hypothèse qu'il existe une équivalence entre unités du domaine de l'agir humain (actes) et unités linguistiques (énoncés). En outre, nous proposons une définition de l'illocution qui se détache de la tradition searlienne, et qui conduit à une nouvelle hypothèse de classification de l'illocution sur une base attitudinale (émotion) et sur la base de traits pragmatiques, sémiologiques et cognitifs. En outre, nous fournissons les résultats de travaux expérimentaux sur les corpus fondés sur cette approche théorique : en reconnaissant l'énoncé comme étant l'unité de référence, il est en fait possible d'étudier la variation d'action concrète et d'arriver parallèlement à l'identification de profils intonatifs dédiés à l'expression de l'illocution, ce qui a permis la constitution d'un premier répertoire de profils intonatifs de l'italien ayant valeur illocutive. En conclusion, nous présentons quelques exemples de profils intonatifs ayant valeur illocutive sur la base d'une approche perceptive de l'étude de l'intonation.


    Keywords: 
  • Caterina FALBO (Trieste, Italie)
    Interprétation : une forme particulière d'oralité
    (Interpreting: a special form of orality)
    pp. 99-112

    L'interprétation de conférence constitue une forme particulière d'oralité. Placé au centre de la communication entre l'émetteur et le destinataire, l'interprète remplit à la fois la fonction de récepteur et de producteur textuel. Cet intermédiaire interlinguistique et surtout interculturel produit un discours interprété à partir d'un discours original, révélant le caractère subordonné de son rôle. L'oralité du texte de départ (discours-orateur) et du texte d'arrivée (discours-interprète) est demeurée à ce jour, le parent pauvre de la recherche en interprétation. La quantité et la qualité des résultats obtenus jusqu'à présent ne permettent pas encore de décrire de façon exhaustive l'oralité de l'interprétation ni de déterminer sa place par rapport aux autres formes de langue parlée.


  • André VALLI & Jean VÉRONIS (Aix-en-Provence)
    Etiquetage grammatical des corpus de parole : problèmes et perspectives
    (Grammatical labeling of corpora of spoken language: problems and perspectives)
    pp. 113-133

    Les systèmes de transcription qui proposent de reproduire certains phénomènes de l'oral, comme les bribes, les hésitations, les répétitions, et qui n'utilisent pas de ponctuation peuvent laisser présager de grandes difficultés pour l'étiquetage grammatical de corpus transcrits. Le développement d'étiqueteurs directement conçus pour l'oral est souhaitable, mais ne peut constituer qu'une entreprise à long terme. Nous relatons dans cet article une expérience d'étiquetage d'un corpus oral à l'aide d'un étiqueteur conçu pour l'écrit, complété par des programmes de pré-édition et de post-édition adéquats, qui, contre toute attente, permet d'obtenir d'excellents résultats sur l'oral, presque comparables à ceux obtenus sur l'écrit. Ces résultats permettent d'envisager la constitution rapide de grands corpus oraux étiquetés pour le français.


Resenhas
  • Dictionnaires bilingues. Méthodes et contenus, de T. Szende (éd.)
    par L. Depecker
    pp. 135-137
  • Des termes et des choses. Questions de terminologie, de C. Schaetzen (de) (éd.)
    par L. Depecker
    pp. 137-138
  • Quelques ouvrages de référence en sociolinguistique
    par N. Gueunier
    pp. 138-140