Sommaire des numéros

2015-2Savoir lire
(Mastery of reading)
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  • Présentation
    (Presentation)
    pp. 5-9
  • Dominique LAFONTAINE & Patricia SCHILLINGS (Université de Liège)
    L’évaluation de la lecture-compréhension dans les enquêtes internationales : enjeux et perspectives
    (Evaluating reading and understanding in international surveys: challenges and perspectives)
    pp. 9-20

    Cet article vise à mieux connaître la manière dont la lecture-compréhension est évaluée dans les deux principales évaluations internationales contemporaines : PIRLS (Progress in International Reading Literacy Study) et PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves). La manière dont sont élaborées les épreuves internationales d’évaluation de la lecture (fondements théoriques, choix des textes, développement des épreuves, conditions de passation, contrôles de qualité en vigueur, etc.) est d’abord décrite de façon générale. Ensuite, la manière dont sont évaluées les compétences en lecture-comprehension dans PIRLS et dans PISA est abordée de manière plus approfondie, en insistant sur les développements prévus pour PISA 2018. L’article dresse enfin un portrait synthétique des evolutions qu’ont connues les grandes évaluations internationales de la lecture en près de cinquante ans d’existence, en discutant certaines de leurs limites et les enjeux pour le futur de ce type d’évaluation.


  • Jean-Marie DE KETELE (Louvain-la-Neuve, Belgique)
    Les épreuves externes d’évaluation certificative de la Belgique francophone : une analyse à la lumière des mouvements didactiques et pédagogiques actuels
    (Analysis of external certification in French-speaking Belgium in the light of current trends in teaching and learning)
    pp. 21-34

    Surtout depuis la parution des résultats des épreuves internationales, de nombreux pays ont conduit une politique de pilotage de leur système d’enseignement en s’appuyant sur des épreuves externes nationales. C’est également le cas de la Belgique francophone. Dans cet article, nous nous sommes intéressés aux épreuves externes certificatives de 2015, dont l’analyse nous révèle des aspects originaux et en phase avec les mouvements didactiques et pédagogiques contemporains. Ces aspects sont décrits de façon suffisamment détaillée pour inspirer tous les lecteurs.


  • Jean ECALLE & Annie MAGNAN (Lyon 2 / Université de Lyon)
    L’apport des entraînements informatisés à la réduction des difficultés en lecture
    (The benefits of digital training for the reduction of reading difficulties)
    pp. 35-50

    L’objectif est de présenter l’élaboration et la validation de deux logiciels d’aide à la lecture correspondant aux deux composantes de la lecture, l’identification de mots écrits et la compréhension. Ils sont basés sur des hypothèses théoriques récentes concernant pour l’un, le rôle des unités syllabiques comme unités intermédiaires et fondamentales en lecture de mots chez l’enfant normo-lecteur et pour l’autre, l’extraction d’informations littérales et la construction d’inférences, processus dont on connaît désormais l’importance dans la compréhension en lecture. Ces deux systèmes d’aides ont été testés auprès de plusieurs échantillons d'enfants en primaire et d'adolescents en collège présentant soit un déficit spécifique d’identification de mots écrits, soit un déficit spécifique de compréhension, soit les deux.


  • Sébastien PACTON & Amandine AFONSO JACO (Université Paris Descartes)
    Comment les enfants apprennent-ils l’orthographe des mots ?
    (How do children learn to spell words?)
    pp. 51-61

    La mise en œuvre de connaissances phonographémiques est fondamentale mais souvent insuffisante pour produire des orthographes correctes en français. D’autres connaissances doivent être acquises et mobilisées, qu’elles soient apprises par enseignement explicite ou non : des connaissances orthographiques, relatives à l’orthographe de mots spécifiques (orthographe lexicale), à des régularités du système orthographique (régularités graphotactiques) ou à des connaissances sur les morphèmes (les unités minimales de sens) constituant les mots. Cet article présente des recherches visant à préciser quand et comment les enfants acquièrent et mobilisent ces différentes connaissances pour produire des orthographes.


  • Hiyon YOO, Elisabeth DELAIS-ROUSSARIE, Damien LOLIVE & Nelly BARBOT (Université Paris-Diderot / Paris / ENSSAT-Université de Rennes 1)
    Le Rythme en Lecture Oralisée (parole synthétique et parole naturelle)
    (Rhythm in reading aloud: artificial and natural voice)
    pp. 63-77

    Cet article compare selon trois dimensions certaines caractéristiques rythmiques observées en parole naturelle et en parole synthétique : le type de parole (synthèse vs parole naturelle), le genre littéraire (comptines, poèmes vs récits), et la situation d’allocution (parole adressée à l’enfant vs à l’adulte). Cette étude se base sur l’analyse des patrons de durée dans un corpus enregistré par deux locuteurs et généré par un système de synthèse. Les résultats obtenus montrent que les différences entre la parole naturelle et la parole synthétique résident dans le marquage de la structuration prosodique par des variations de durée. Ce travail s’inscrit dans un projet visant à améliorer le naturel de la parole synthétique pour une utilisation à des fins pédagogiques.


  • Thomas FRANÇOIS (Université Catholique de Louvain)
    When readability meets computational linguistics: review of a new paradigm in readability
    pp. 79-97

    La lisibilité est un domaine qui intéresse les chercheurs depuis près d'un siècle et qui vise à associer des lecteurs et des textes à l'aide d'outils reproductibles. Elle possède une longue histoire, dont l'une des caractéristiques les plus remarquables est la stabilité de la méthodologie utilisée pour créer une nouvelle formule. Celle-ci n'a guère évolué jusqu'il y a peu, lorsque l'approche traditionnelle s'est enrichie au contact du domaine du traitement automatique du langage (TAL). Dans cet article, nous retraçons brièvement les étapes marquantes du domaine de la lisibilité antérieures à la naissance de ce nouveau paradigme que nous proposons d'appeler la ‘lisibilité computationnelle’ puisqu'elle est née de la conjonction de deux domaines associés à l'intelligence artificielle : le TAL et l'apprentissage automatisé. Nous décrivons ensuite des études importantes au sein de ce nouveau paradigme avant de discuter trois défis importants qui devraient, à notre sens, être résolus pour que des progrès majeurs soient effectués et qui constituent autant de pistes de recherches.


  • Julien LE MAUX (HEC Montréal)
    La lisibilité de l’information financière
    (Measuring readability in financial texts)
    pp. 99-113

    L’information comptable et financière occupe une place croissante dans la société et l’économie actuelle. La presse, spécialisée ou non, publie de plus en plus d’informations diffusées par les entreprises sur leur performance et leur risque. Pourtant, bien que la quantité d’information croisse avec le temps, la question de sa qualité n’a fait l’objet d’aucune étude du législateur ou du régulateur financier. La présente revue de la littérature a pour objectif de présenter des résultats d’études sur le sujet. Celles-ci mettent en évidence que la lisibilité des documents comptables et financiers est très faible.


Comptes rendus
  • La phonologie du français : normes, périphéries, modélisation. Mélanges pour Chantal Lyche., de J. Durand, G. Kristoffersen, B. Laks & J. Peuvergne
    par P. Boula de Mareüil
    pp. 115-118
  • Enseignement du français : les apports de la recherche en linguistique., de M. Avanzi , V. Conti, G. Corminboeuf & al.
    par J. Lindschouw
    pp. 118-120