Index de mots clés

Traductologie

  • Maryvonne BOISSEAU (Paris 3)
    De la traductologie aux sciences de la traduction ?
    (From traductology to translation science?)
    2016, Vol. XXI-1, pp. 9-21

    Cet article examine les contours de la traductologie telle qu’elle se diversifie aujourd’hui. On s’interroge d’abord sur la circulation des idées et thèmes traités en traductologie, en France principalement, dans leurs relations aux disciplines dont la traductologie ‘littéraire’ a cherché à se distinguer tout en s’y référant. Puis, en essayant d’analyser la percée ‘pragmatique’ qui accompagne la demande exponentielle de traductions techniques, scientifiques et spécialisées, et la nécessité de former des traducteurs, l’article montre comment se précise une nouvelle orientation cognitive de cette traductologie, héritière de la tradition fonctionnaliste, interprétative et cibliste, hantée néanmoins par les paradigmes de la traduction littéraire.


  • Patrizia CRESPI (Universidad Nacional de Educación a Distancia, Dénia (Alicante))
    Wordreference : une Wikipédia lexicographique
    (Wordreference: a lexicographic Wikipedia)
    2017, Vol. XXII-1, pp. 103-115

    Les traducteurs utilisent de plus en plus Internet dans leurs recherches linguistiques, les immenses possibilités offertes par le traitement numérique des dictionnaires papier et les nombreux dictionnaires en ligne leur offrant de nouveaux outils qu'ils doivent apprendre à maîtriser. Nous étudierons la structure du site de dictionnaires plurilingues WordReference dans la combinaison français-espagnol, afin d'en évaluer l'utilité pour un professionnel, et celle des forums notamment, qui transforment le dictionnaire en une nouvelle structure collaborative dont on examinera les avantages et les points faibles. Nous tenterons de montrer comment le travail des lexicographes peut tirer profit des apports des traducteurs et professionnels de la langue, les uns et les autres se complétant dans une nouvelle structure lexicographique.


  • Nicolas FROELIGER (Paris 7)
    La paresse en traduction : pour un procès en réhabilitation
    (Laziness in translation: in favour of a rehabilitation process)
    2016, Vol. XXI-1, pp. 23-38

    Cet article explore, du point de vue de la traductologie et de la pratique de la traduction, une hypothèse qu’il conviendra ensuite d’examiner à l’aide des outils des sciences cognitives, à savoir que l’opération de traduction, bien souvent, n’est pas d’un seul tenant, mais tend à se décomposer en trois phases : traduction intralinguistique, puis interlinguistique et de nouveau intralinguistique (selon la typologie de Jakobson, 1963/1992), le tout pour alléger la charge cognitive au moment du passage d’une langue à l’autre. Ce que nous attribuons à un bon usage de la paresse. Pour ce faire, nous partons d’exemples concrets, avant de resituer la problématique dans la sphère traductologique, puis cognitive, notamment via Daniel Kahneman (2011).