Index de mots clés

Temps verbaux

  • Hélène BLONDEAU (Floride, Etats-Unis)
    Hors de LA norme point de salut ? La piste montréalaise de la variation des hypothétiques en si
    (No salvation outside THE norm ? The Montreal study of variations in hypothetical si-clauses)
    2012, Vol. XVII-1, pp. 55-66

    A travers le suivi d'une cohorte de douze Montréalais de 1971 à 1995, cet article examine la variation entre la morphologie du conditionnel et de l'imparfait dans les propositions hypothétiques en si. Les deux variantes, bien en place dans le système des normes implicites de l'oral, s'opposent quant aux valeurs qu'on leur accorde dans le débat normatif. L'analyse indique une influence de la distance et de la potentialité de l'événement. A cause de la vacillation des fréquences selon l'année, l'étude ne peut confirmer l'hypothèse d'un changement à la faveur de la morphologie du conditionnel. Cette étude de cas documente la variation chez l'individu au cours de la vie et son lien avec la variation et le changement à l'échelle communautaire.


  • Colette CORBLIN (IUFM-Cergy-Pontoise)
    L'usage des formes verbales dans les écrits scolaires : le cas du plus-que-parfait
    (The use of verb forms in school writing: the French past perfect)
    2001, Vol. VI-1, pp. 63-73

    A partir de la description de formes verbales défectueuses dans les narrations (emploi du plus-que-parfait) on propose une analyse de l'erreur dans une visée didactique. Le plus-que-parfait est une forme verbale bien connue des enfants, employée spontanément par eux, même à l'oral. L'usage déficient dans les narrations scolaires révèle pourtant chez certains des difficultés à se représenter mentalement la succession des événements d'une histoire dans l'acte d'écriture. L'hypothèse est que la difficulté semble double : d'une part, elle relève de la représentation de l'ordre des événements, d'autre part elle tient au choix d'un événement qui serve de repère et autorise l'emploi d'un PqP. L'étude du discours où apparaît la forme inadaptée indique un conflit rencontré dans l'acte d'écrire, la difficulté du scripteur à unifier son point de vue de narrateur.


  • Martin HOWARD (Cork, Irlande)
    Les interrelations entre les facteurs contextuels contraignant l'emploi variable des temps du passé. Une étude d'apprenants avancés du français
    (Interaction between contextual factors and variation in the use of past tenses by anglophone learners of French)
    2002, Vol. VII-2, pp. 31-42

    En raison de la diversité des facteurs linguistiques qui ont été proposés comme contraintes sur la variation linguistique caractérisant l'expression du passé par l'apprenant d'une langue seconde, il est difficile d'identifier la cause réelle de ce phénomène dans les lectes d'apprenants. Dans le but de distinguer le rôle de ces facteurs multiples dans le système aspecto-temporel de l'apprenant avancé, cet article présente une étude quantitative d'apprenants anglophones du français. Les résultats indiquent qu'aucun facteur ne l'emporte sur les autres. En revanche, on note des interrelations entre tous les facteurs, de sorte que la variation ne s'explique pas par rapport à un facteur unique, mais par rapport à des facteurs multiples.


  • Maria KIHLSTEDT (Paris 10-Nanterre)
    L'emploi de l'imparfait par des locuteurs suédophones et des locuteurs natifs
    (The use of the past tense in French by suedophones and French native speakers)
    2002, Vol. VII-2, pp. 7-16

    Cette étude se donne pour but d'examiner l'acquisition de l'imparfait par des apprenants suédophones avancés. Leur emploi de cette forme est comparé à celui d'un groupe de locuteurs natifs dans la même tâche dialogique. L'analyse est axée sur les relations entre le temps du procès (TSit) et le temps pris comme repère (TRé) dans les énoncés avec des formes à l'imparfait. Il s'avère que les apprenants tendent à préférer l'imparfait pour les cas où il y a recouvrement total entre les deux. Les procès qui impliquent une relation de distance n'ont été attestés à cette forme que chez l'apprenant le plus avancé, ainsi que chez les locuteurs natifs. Ces résultats nous ont amenée à proposer une échelle implicationnelle pour l'acquisition des valeurs de l'imparfait aux stades avancés.


    Mots-clés: 
  • Suzanne SCHLYTER (Lund, Suède)
    Télicité, passé composé et types de discours dans l’acquisition du français langue étrangère
    (Telicity, past tense and types of discourse in acquiring French as an foreign language)
    1996, Vol. I-1, pp. 107-118

    Dans cet article est étudiée l'acquisition des temps du passé, et plus particulièrement du passé composé chez quelques apprenants non-guidés de français langue étrangère ayant le suédois pour langue maternelle. Il en ressort que, contrairement à la thèse aspectuelle avancée par Andersen, le passé composé est assez rapidement et largement utilisé pour référer au passé, avec des verbes de types sémantiques très divers.


  • Ewa WIBERG (Lund, Suède)
    Reference to past and verticalization in advanced NNSs dialogues
    2002, Vol. VII-2, pp. 43-50

    Cette étude traite du marquage de la référence au passé et des liens éventuels entre la verticalité dans le dialogue et la complexité syntaxique dans les conversations en suédois L2 d'apprenants avancés italiens avec des étudiants suédois. Si ces locuteurs non natifs (non native speakers NNS) ont atteint une certaine complexité syntaxique et ont un marquage du passé pratiquement similaire à celui des locuteurs natifs, leur fluidité de parole est moins satisfaisante. Ils ont donc recours à l'étayage et verticalisent l'information sur les événements passés, en s'appuyant sur l'interaction avec un locuteur plus compétent. Cette différence serait due à l'utilisation de capacités de traitement du langage différentes : les locuteurs natifs ont accès à des connaissances procédurales requises dans la parole rapide, alors que dans l'acquisition, les locuteurs semblent recourir à des connaissances stockées en mémoire à long terme, i.e. déclaratives. En étant exposés à la langue, l'accès des locuteurs non natifs à la production de la parole en temps réel devient plus rapide et les connaissances procédurales s'accroissent. Il est donc important de différencier entre types de capacités linguistiques lorsqu'on caractérise les niveaux 'avancés' d'acquisition d'une langue étrangère.