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Nicolas FROELIGER (Paris 7)La paresse en traduction : pour un procès en réhabilitation
(Laziness in translation: in favour of a rehabilitation process)2016, Vol. XXI-1, pp. 23-38Cet article explore, du point de vue de la traductologie et de la pratique de la traduction, une hypothèse qu’il conviendra ensuite d’examiner à l’aide des outils des sciences cognitives, à savoir que l’opération de traduction, bien souvent, n’est pas d’un seul tenant, mais tend à se décomposer en trois phases : traduction intralinguistique, puis interlinguistique et de nouveau intralinguistique (selon la typologie de Jakobson, 1963/1992), le tout pour alléger la charge cognitive au moment du passage d’une langue à l’autre. Ce que nous attribuons à un bon usage de la paresse. Pour ce faire, nous partons d’exemples concrets, avant de resituer la problématique dans la sphère traductologique, puis cognitive, notamment via Daniel Kahneman (2011).
Sciences cognitives