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Joël MACOIR, Marion FOSSARD & Noémie AUCLAIR OUELLET (Université Laval (Québec) / Université de Neuchâtel (Suisse) / Institut en santé mentale de Québec)Les troubles morphologiques flexionnels dans la maladie de Parkinson : origine procédurale et/ou exécutive ?
(Is impairment of inflectional morphological processes with Parkinson’s patients procedural or executive or both ?)2012, Vol. XVII-2, pp. 101-115La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative caractérisée par des troubles moteurs mais également par des troubles cognitifs affectant la mémoire de travail, la mémoire déclarative et les capacités attentionnelles. Sur le plan du langage, on relève aussi dans cette maladie la présence de troubles de la morphologie flexionnelle. Dans cet article, nous présentons et discutons des appuis respectifs aux propositions procédurales et exécutives relatives à l'origine fonctionnelle des troubles morphologiques flexionnels dans la maladie de Parkinson. Nous rapporterons également les résultats d'une étude que nous avons menée récemment auprès de 15 sujets souffrant de la MP et qui suggère une contribution, non spécifique au langage, des ganglions de la base aux processus exécutifs impliqués en morphologie flexionnelle.
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Sébastien PACTON & Amandine AFONSO JACO (Université Paris Descartes)Comment les enfants apprennent-ils l’orthographe des mots ?
(How do children learn to spell words?)2015, Vol.XX-2, pp. 51-61La mise en œuvre de connaissances phonographémiques est fondamentale mais souvent insuffisante pour produire des orthographes correctes en français. D’autres connaissances doivent être acquises et mobilisées, qu’elles soient apprises par enseignement explicite ou non : des connaissances orthographiques, relatives à l’orthographe de mots spécifiques (orthographe lexicale), à des régularités du système orthographique (régularités graphotactiques) ou à des connaissances sur les morphèmes (les unités minimales de sens) constituant les mots. Cet article présente des recherches visant à préciser quand et comment les enfants acquièrent et mobilisent ces différentes connaissances pour produire des orthographes.
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Malin ÅGREN (Lund University)Apprendre l’orthographe profonde du français langue étrangère
(Learning the deep orthography of French as a second language)2016, Vol. XXI-2, pp. 95-108Le français se caractérise par un décalage important entre la phonologie et l’orthographe. L’apprentissage de l’orthographe profonde du français écrit constitue donc un défi pour tous les apprenants de français. Cette étude empirique est centrée sur la production écrite de la morphologie silencieuse du nombre en français langue étrangère (L2). Elle illustre le fait qu’un groupe d’adolescents apprenant le français L2 dans une salle de classe en Suède a plus de facilité à produire cette morphologie silencieuse que les enfants francophones et les enfants L2 en immersion. L’objectif de l’étude est de discuter l’influence du contexte d’apprentissage, de l’âge du début de l’acquisition et de la complexité de l’orthographe grammaticale sur l’apprentissage de l’orthographe profonde en français L2.
Morphologie