Index de mots clés

Lecture

  • Jean ECALLE & Annie MAGNAN (Lyon 2 / Université de Lyon)
    L’apport des entraînements informatisés à la réduction des difficultés en lecture
    (The benefits of digital training for the reduction of reading difficulties)
    2015, Vol.XX-2, pp. 35-50

    L’objectif est de présenter l’élaboration et la validation de deux logiciels d’aide à la lecture correspondant aux deux composantes de la lecture, l’identification de mots écrits et la compréhension. Ils sont basés sur des hypothèses théoriques récentes concernant pour l’un, le rôle des unités syllabiques comme unités intermédiaires et fondamentales en lecture de mots chez l’enfant normo-lecteur et pour l’autre, l’extraction d’informations littérales et la construction d’inférences, processus dont on connaît désormais l’importance dans la compréhension en lecture. Ces deux systèmes d’aides ont été testés auprès de plusieurs échantillons d'enfants en primaire et d'adolescents en collège présentant soit un déficit spécifique d’identification de mots écrits, soit un déficit spécifique de compréhension, soit les deux.


  • Jean ECALLE (Lyon 2)
    L'évaluation de la lecture et des compétences associées
    (Assessment of reading and related skills)
    2010, Vol. XV-1, pp. 105-120

    Une évaluation complète de la lecture doit être accompagnée de celle des compétences cognitives (capacités mnésiques et de dénomination rapide) et langagières (phonologiques notamment) associées à la lecture et son apprentissage. Dans cette revue de questions, on présentera d'une part, les enjeux de l'évaluation en général et d'autre part, un certain nombre d'outils sous l'angle du dépistage et du diagnostic en insistant sur leur diversité. En termes de dépistage, sont présentés des outils de détection d'enfants susceptibles d'être en difficultés ultérieures à partir du développement du langage oral et de leurs compétences phonologiques. Pour la lecture, on distinguera les tests classiques papier-crayon et des tests plus récents utilisant la technologie informatisée. L'évaluation de la lecture de mots et celle de la compréhension en lecture est illustrée à travers différents tests utilisés actuellement par les professionnels. En conclusion, l'évaluation ne peut être dissociée d'interventions de prévention ou de remédiation.


    Mots-clés: 
  • Christel LEUWERS & Séverine CASALIS (Lille 3)
    Développement de la compréhension syntaxique en situation de lecture et d'écoute
    (Development of the understanding of syntax in reading and writing)
    1997, Vol. II-2, pp. 51-60

    La compréhension orale et écrite de différentes structures syntaxiques a été analysée chez des enfants du CE1 au CM2. Trois types de structures ont été comparées dans les deux modalités : des phrases simples, des phrases simples avec marques morphologiques de genre et de nombre et des phrases complexes subordonnées. La différence entre l'oral et l'écrit a été systématiquement analysée. Les résultats montrent que cette différence évolue en fonction du niveau scolaire mais également en fonction du type de structure syntaxique et des contraintes qui leur sont propres. Les contraintes qui différencient l'oral et l'écrit sont l'identification des marques morphologiques nécessaires à l'identification des mots (phrases simples avec marques) ou la gestion des ressources de Mémoire de Travail (phrases complexes).


    Mots-clés: 
  • Jacqueline LEYBAERT (Bruxelles, Belgique)
    L'acquisition de la lecture chez l'enfant sourd : l'apport du Langage Parlé Complété
    (The acquisition of reading skills with deaf children: the contribution of 'Completed Spoken Language')
    1996, Vol. I-1, pp. 81-94

    Il est bien connu que les enfants sourds ont en général de grandes difficultés dans l'acquisition de la lecture et de l'orthographe. Le présent article propose que ces difficultés proviennent principalement du fait que ces enfants dépendent essentiellement de la lecture labiale pour percevoir le langage oral et que, pour cette raison, leurs représentations phonologiques sont sous-spécifiées. Deux études seront présentées ici pour soutenir cette proposition: 1/ une analyse de la façon dont des enfants sourds exposés au langage parlé et/ou à la langue des signes lisent et orthographient ; 2/ une analyse de l'effet de l'exposition à des systèmes visuels désambiguïsant la lecture labiale sur le développement des aptitudes phonologiques. La conclusion qui en est tirée est que les enfants sourds peuvent développer leurs aptitudes de lecture et d'orthographe de la même façon que les enfants entendants, à condition qu'ils soient exposés à un input linguistique dans lequel tous les contrastes phonologiques de la langue parlée sont spécifiés.


  • Jean-Philippe RIVIÈRE, Fanny DE LA HAYE, Jean-Emile GOMBERT & Thierry ROCHER (IUFM de Bretagne)
    Les jeunes Français face à la lecture : nouvelles pistes méthodologiques pour l'évaluation massive des performances cognitives
    (Reading skills of French youngsters: new ways of large-scale assessing of cognitive performance)
    2010, Vol. XV-1, pp. 121-144

    Le dispositif du Ministère de la Défense (JAPD, Journée d'Appel de Préparation à la Défense) permet d'évaluer chaque année les performances en lecture d'environ 700 000 jeunes. Les contraintes de passation et l'observation des résultats des années précédentes ont conduit à faire encore évoluer les épreuves. Il s'agit ici de proposer de nouvelles pistes méthodologiques pour l'évaluation massive de la lecture à travers la présentation des résultats collectés sur les années 2004-2008. Cette enquête est une nouvelle occasion de nuancer les oppositions binaires entre lettrés et illettrés pour montrer que des modalités de lecture diverses, plus ou moins efficaces, caractérisent le savoir-lire des jeunes Français. Pour certains jeunes, la fin de la scolarité approchant, le basculement prochain dans la vie active va engendrer un nouveau rapport à l'écrit. L'école comme lieu de sollicitation d'actes de lecture et d'écriture va disparaître au profit du monde du travail. Pour ces jeunes, le rapport à l'écrit sera définitivement distendu.


  • Liliane SPRENGER-CHAROLLES & Willy SERNICLAES (CNRS-Paris V)
    Acquisition de la lecture et de l’écriture et dyslexie. Revue de littérature
    (Acquisition of reading and writing skills and dyslexia: Review of the literature)
    2003, Vol. VIII-1, pp. 63-90

    L’objectif de cet article est de cerner comment s’effectue l’apprentissage de la lecture/écriture, et ce qui peut expliquer les pathologies développementales. Nous examinerons des résultats obtenus en anglais, en français, en allemand, en espagnol et en italien. Ces langues ont toutes des écritures alphabétiques avec toutefois des relations entre graphèmes et phonèmes plus ou moins "transparentes". Les résultats de ces études permettent de séparer ce qui est général de ce qui relève de paramètres spécifiques à l’environnement linguistique tant pour l’acquisition de la lecture et de l’écriture que pour la dyslexie. Cette revue de la littérature permet en outre de soutenir une hypothèse phonologique forte : la réussite et les échecs spécifiques de l’apprentissage de la lecture (et de l’écriture) dépendent, d’une part, de la transparence des relations grapho-phonologiques dans le système d’écriture et, d’autre part, de la qualité des représentations phonémiques du sujet.


  • Liliane SPRENGER-CHAROLLES & Danielle BÉCHENNEC (CNRS-Paris V / CNRS-Paris)
    Sciences cognitives et acquisition de la lecture-écriture
    (Cognitive science and the acquisition of reading and writing)
    1997, Vol. II-2, pp. 35-49

    Les études sur la lecture (et l'écriture) qui relèvent des 'Sciences Cognitives' s'appuient sur des modèles qui doivent rendre compte de la lecture experte, de l'apprentissage ainsi que des pathologies, développementales ou acquises, de la lecture. Les prédictions issues de ces modèles sont confrontées à des observations psycholinguistiques ou neurolinguistiques, ou encore à des données de simulation. Ces modèles, qui visent à expliquer des fonctionnements cognitifs généraux, doivent aussi intégrer les effets des paramètres environnementaux. L'objectif de cet article est de cerner comment s'effectue l'apprentissage de la lecture-écriture. On y examinera des résultats obtenus en anglais, en allemand, en espagnol et en français, langues qui ont des écritures alphabétiques avec toutefois des relations graphèmes-phonèmes plus ou moins transparentes. Les résultats de ces études devraient donc permettre de cerner ce qui est général dans l'acquisition de la lecture (et de l'écriture) et ce qui relève de l'environnement linguistique. On a également choisi d'expliciter les méthodologies utilisées dans les études présentées, cela essentiellement parce que certaines incohérences entre les résultats des recherches peuvent justement s'expliquer par des problèmes de méthode.


  • Sylviane VALDOIS (Grenoble 2)
    Evaluation des difficultés d'apprentissage de la lecture
    (Assessing difficulties in the acquisition of reading)
    2010, Vol. XV-1, pp. 89-103

    L'étude des opérations mentales impliquées dans la lecture et son apprentissage a permis de proposer de nouveaux outils d'évaluation des difficultés d'apprentissage de la lecture. La première étape de l'évaluation consiste à estimer l'efficacité des deux procédures de lecture, globale et analytique. Un développement dysharmonieux de ces procédures conduit à rechercher les mécanismes cognitifs sous-jacents potentiellement déficitaires. On évalue alors classiquement les capacités de traitement phonologique des enfants dont on connaît l'impact sur la lecture. Des études récentes montrent la nécessité d'estimer également l'intégrité d'un second facteur, l'empan visuo-attentionnel, dont le rôle dans la lecture normale, son apprentissage et les dyslexies développementales est à présent démontré.


  • Serge VERLINDE, Hans PAULUSSEN, An SLOOTMAEKERS & Lieve DE WACHTER (Louvain, Belgique)
    La conception de didacticiels intégrés d'aide à la lecture, à la traduction et à la rédaction
    (The conception of Integrated Tutorial Software as an Aid for Reading, Translation and Writing)
    2010, Vol. XV-2, pp. 53-65

    Le site de la Base lexicale du français (BLF) est un portail lexical qui donne accès à de nombreuses ressources lexicales pour le français à l'aide d'une interface structurée selon les besoins potentiels des utilisateurs. Cette démarche place l'utilisateur devant un tel choix de chemins pour accéder aux informations qu'il risque de s'y perdre. Pour cette raison, nous avons développé de nouvelles fonctionnalités qui offrent à l'utilisateur la possibilité de traiter immédiatement les textes qu'il a à lire ou à traduire. Après analyse, ces textes lui sont renvoyés accompagnés d'une couche d'information lexicographique pertinente à laquelle il peut accéder quand il le désire. Parallèlement à ces aides à la lecture et à la traduction, la BLF présente aussi une aide à la rédaction qui se différencie assez fondamentalement des correcteurs grammaticaux disponibles actuellement.