Index de mots clés

Interactions

  • Gérard BAILLY, Frédéric ELISEI & Stephan RAIDT (Grenoble)
    Boucles de perception-action et interaction face-à-face
    (Perception-action loops and face-to-face interaction)
    2008, Vol. XIII-2, pp. 121-131

    Cet article explore un champ de recherches en plein essor : la communication face-à-face. Les performances et la robustesse des composants technologiques nécessaires à la mise en œuvre de systèmes d’interaction face-à-face entre l’Homme et un agent conversationnel – technologies vocales, vision par ordinateur, synthèse d’images, compréhension et génération de dialogues, etc. – sont maintenant matures. Nous esquissons ici un programme de recherche centré sur la modélisation des diverses boucles de perception-action impliquées dans la gestion de l’interaction et sur le paramétrage dynamique de ces boucles par les divers niveaux de compréhension de la scène dans laquelle humains, robots et agents conversationnels animés seront inévitablement plongés.


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  • Giolo FELE (Trente, Italie)
    La communication dans l'urgence. Les appels au secours téléphoniques
    (Communication in emergency phone calls)
    2006, Vol. XI-2, pp. 33-51

    L'article se penche sur la communication verbale dans l'urgence, et plus particulièrement sur des interactions téléphoniques entre une personne appelant à l'aide et un opérateur travaillant dans un centre d'appel. L'article offre une revue des recherches dans ce domaine - la plupart traitant de cas enregistrés aux USA - inspirées de l'analyse conversationnelle. Il présente l'organisation générale des appels d'urgence et en décrit chaque phase. Une comparaison avec les appels téléphoniques ordinaires permet d'éclairer deux aspects des appels d'urgence : leur spécialisation et leur compression de la séquence d'ouverture. En outre, l'analyse d'un cas de désalignement entre les participants, provoquant une asynchronie interactionnelle, montre la façon dont peuvent avoir lieu des perturbations de la communication, ainsi que leurs conséquences pour les personnes concernées.


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  • Anne-Laure FOUCHER, Christine RODRIGUES & Laurence HAMON (Clermont-Ferrand)
    Clavardage, forum et macro-tâche pour l'apprentissage du FLE : quelle(s) articulation(s) possible(s) pour quels apports ?
    (Chats, face-to-face activities and macro-tasks in learning French as FL : the contribution of each of these means)
    2010, Vol. XV-2, pp. 155-172

    Ce texte est une contribution à la discussion des apports de la Communication Médiatisée par Ordinateur (CMO) à l'apprentissage de la langue étrangère. Nous appuyant sur la mise en place d'un dispositif mixte d'apprentissage du Français Langue Etrangère (FLE) en direction d'apprenants chypriotes de niveau A2, nous analysons plus particulièrement les potentialités de l'articulation pédagogique du présentiel, des clavardages et des forums pour la réalisation d'une macro-tâche écrite en langue étrangère. A partir des données issues des résultats de questionnaires administrés aux apprenants et aux tuteurs et de leurs interactions synchrones et asynchrones, nous détaillons comment l'accompagnement « mixte » est ressenti et mis en actes langagiers par les deux parties, tant sur le plan de la conduite de la macro-tâche que sur le plan des outils utilisés.


  • Paul Ten HAVE (Amsterdam, Pays-Bas)
    On the interactive constitution of medical encounters
    2006, Vol. XI-2, pp. 85-98

    Cet article propose une brève introduction aux études émanant de l'analyse conversationnelle sur les consultations médicales. La perspective adoptée considère que le personnel et les patients font ensemble de la rencontre une interaction médicale. L'article discute les résultats principaux issus de la littérature en analyse conversationnelle dans ce domaine et détaille quelques-unes des ressources génériques utilisées par les participants ainsi que la manière dont ils les exploitent localement. Une illustration de ces résultats se fonde sur des extraits tirés d'une consultation particulière, enregistrée aux Pays-Bas à la fin des années 70.


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  • Catherine KERBRAT-ORECCHIONI (Lyon 2)
    L'oral dans l'interaction : une liberté surveillée
    (Oral language in interaction: restricted freedom)
    1999, Vol. IV-2, pp. 41-55

    L'auteur commence par rappeler et commenter trois propriétés fondamentales de l'oral (dont les deux premières l'opposent radicalement à l'écrit) : 1. les discours oraux sont généralement spontanés, 2. ce sont des improvisations collectives, 3. mais qui obéissent à un certain nombre de règles de nature diverse. Elle montre ensuite que ces règles étant pour la plupart floues, leur application peut prêter à négociation entre les participants à l'interaction. Elle donne quelques exemples de ces mécanismes négociatifs (négociation des signes échangés, du script de l'interaction, de la relation interpersonnelle), et conclut à l'intérêt d'une approche interactive du discours oral.


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  • Lorenza MONDADA (Bâle, Suisse)
    Interactions en situations professionnelles et institutionnelles : de l'analyse détaillée aux retombées pratiques
    (Interaction in the context of work: thorough analysis and practical effect)
    2006, Vol. XI-2, pp. 5-16
  • Christian OLLIVIER (La Réunion)
    Ecriture collaborative en ligne : une approche interactionnelle de la production écrite pour des apprenants acteurs sociaux et motivés
    (Collaborative Writing Online : An Interactional Approach to Written Production for Active and Motivated Social Learners)
    2010, Vol. XV-2, pp. 121-137

    S'appuyant sur une expérience menée à l'Université de Salzbourg avec des étudiants de FLE invités à publier sur Wikipedia des articles portant sur leur ville ou village d'origine, cet article met en évidence les processus de collaboration qui se sont mis en place entre l'apprenant-auteur, les autres contributeurs/membres de la communauté Wikipedia et l'enseignant pour montrer qu'une véritable collaboration s'est établie qui répond largement aux critères définis notamment par Johnson et Johnson (1989). Nous soulignons également l'impact très positif qu'une tâche de la vie réelle réalisée au sein d'interactions sociales authentiques dépassant le cadre de la classe de langue a sur la motivation des étudiants. Sur la base de ces résultats encourageants, nous nous prononçons en faveur de la mise en œuvre d'une « approche interactionnelle » fondée sur des tâches de la vie réelle.


  • Claire SAILLARD (Paris 7)
    Les acteurs plurilingues au travail : une communauté linguistique ?
    (Multilingual actors at work: a linguistic community?)
    2000, Vol. V-1, pp. 15-24

    Dans cet article, on réexamine un concept sociolinguistique, celui de "communauté linguistique", à la lumière de situations rarement étudiées : les situations de travail plurilingues. L'enjeu est de déterminer si un concept tel que celui de communauté linguistique peut être défini en faisant abstraction des situations concrètes de réalisation des interactions. L'étude montre que les normes langagières qui prévalent dans un lieu de travail plurilingue donné ne sont pas toujours conformes à celles attendues au niveau de la société plurilingue dans son ensemble. Le lieu de travail est ainsi perçu comme un lieu de socialisation où les normes langagières sont négociées de façon dynamique.


  • Reinhold SCHMITT (Institut für Deutsche Sprache, Mannheim,)
    Interaction in work meetings
    2006, Vol. XI-2, pp. 69-84

    Cet article présente d’abord brièvement les objectifs généraux de l’Analyse Conversationnelle (AC). Il développe ensuite un aperçu historique et un bref panorama des études portant sur les réunions dans la perspective de l’AC. En se focalisant sur les « styles de management », il montre comment peut être pratiquée une analyse séquentielle des réunions. Sur cette base, l’article invite à reconnaître la nécessité de combiner analyse conversationnelle et ethnographie afin de conceptualiser les résultats produits par l’analyse séquentielle. En conclusion, l’article explicite la manière dont les résultats analytiques issus de l’AC peuvent servir pour un feedback aux professionnels qui ont fait l’objet de l’analyse.


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  • Paul SEEDHOUSE (Newcastle upon Tyne, Grande-Bretagne)
    Interaction in Second Language Classrooms
    2006, Vol. XI-2, pp. 111-122

    L'intérêt pour l'Analyse Conversationnelle (AC) et ses applications possibles dans les champs de l'apprentissage et de l'enseignement du langage a considérablement augmenté ces cinq dernières années. L'article esquisse une synthèse de l'état de la recherche et identifie les enjeux et les problèmes qui ont émergé durant cette période. Il se focalise surtout sur l'interaction en classe et sur l'enseignement des langues de spécialité. Il discute aussi la relation entre AC et linguistique appliquée et examine les questions complexes auxquelles l'AC peut contribuer par l'étude des pratiques d'apprentissage. Ces enjeux sont illustrés par un exemple d'analyse des processus d'apprentissage. L'article conclut en présentant quelques directions possibles de recherche à venir.


  • Erik VINKHUYZEN, Marilyn WHALEN & Margaret SZYMANSKI (Xerox Palo Alto Research Center, États-U)
    Security, efficiency, and customer service in calls to a financial services organization
    2006, Vol. XI-2, pp. 53-68

    Cet article compare les conséquences interactionnelles de deux formes d'ouverture d'appels à des services financiers : alors que l'ouverture traditionnelle commence par offrir un service (par exemple « How may I help you »), l'ouverture restructurée dans le souci de gagner en efficacité (powercall) commence par un contrôle de sécurité (par exemple « May I have your social security number please »). Notre analyse explique pourquoi un pourcentage élevé de clients échoue au contrôle de sécurité lorsque les opérateurs recourent au format du powercall. En fait, le contrôle de sécurité n'est souvent pas nécessaire pour la requête du client. Par conséquent, notre analyse montre que le powercall a des effets préjudiciables sur le service à la clientèle, en refusant le service avant même que le client ait l'occasion de dire la raison de son appel. En outre, l'argument d'efficacité en faveur du recours au powercall est rendu inutile par l'efficacité du formatage de la demande initiale du client en ouverture traditionnelle.


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