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Insécurité(s) langagière(s)

  • Hervé ADAMI & Virginie ANDRÉ (Université de Lorraine / CNRS-ATILF)
    Les processus de sécurisation langagière des adultes : parcours sociaux et cursus d’apprentissage
    (Processes of adult language security: social trajectories and learning paths)
    2014, Vol. XIX-2, pp. 71-83

    Certains adultes, migrants ou francophones natifs, sont en insécurité langagière, c’est-à-dire qu’ils possèdent des répertoires langagiers trop incomplets ou trop peu variés pour faire face avec efficacité aux situations de communication auxquelles ils participent, notamment celles qui sont hors de leurs espaces habituels d’interaction. La durée et l’ampleur des restructurations économiques et sociales successives ne laissent plus ou peu de place à ces personnes sur le marché du travail et les placent en position marginale dans la vie sociale. Parmi ces personnes, certaines sont engagées dans des dispositifs d’intégration, d’insertion et/ou de formation linguistique. C’est à partir de ce terrain que les auteurs définissent le concept d’insécurité langagière et montrent comment il peut être utile pour analyser la réalité qu’il décrit et tracer des pistes didactiques en formation d’adultes.


  • Valérie LANGBACH (Formabilis)
    Communication verbale et insertion professionnelle : analyse de la construction collaborative du discours chez les locuteurs natifs faiblement qualifiés
    (Spoken interaction and professional insertion: analysis of collaborative discourse in low qualified native speakers)
    2014, Vol. XIX-2, pp. 85-95

    A la différence de l’échec scolaire, la question de l’insécurité langagière des adultes natifs a été jusqu’ici très peu étudiée. Au-delà des débats politiques et idéologiques, la question scientifique et l’enjeu aujourd’hui sont de comprendre si la maitrise de la langue permet d’entrer en communication de manière efficace et satisfaisante avec les autres, quels qu’ils soient. L’analyse de la construction collaborative du discours chez les locuteurs natifs faiblement qualifiés montre qu’au-delà des problèmes lexicaux et syntaxiques, des problèmes liés à la gestion de l’interaction peuvent apparaitre et gêner le déroulement des échanges, ce qui se traduit notamment par une construction collaborative du discours qui demande de nombreux ajustements et négociations conversationnelles.