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Marie-Madeleine BERTUCCI (IUFM-Versailles)L’emploi du genre et du nombre par des élèves créoles de La Réunion. Approches linguistiques et perspectives didactiques
(The use of gender and number by creole students in La Reunion. Linguistic approach and didactic perspectives)2001, Vol. VI-1, pp. 75-88On se propose d'examiner certains des dysfonctionnements linguistiques des élèves créoles de La Réunion, à travers les catégories du genre et du nombre, dans le contexte linguistique particulier de la diglossie. Le postulat de départ s'appuiera sur l'idée que la diversité des erreurs d'orthographe dissimule une certaine systématicité. L'hypothèse tendrait à montrer qu'il existe sous l'apparente instabilité des erreurs, trois grands traits : la régularité, la différenciation et l'uniformisation. On assisterait donc à un double mouvement de simplification et de complexification, se traduisant à la fois par une absence de discrimination, des assimilations, des alignements et des figements. Les dysfonctionnements portant sur les morphogrammes grammaticaux illustreront notre analyse. Enfin dans un deuxième temps afin d'ouvrir la réflexion, on s'interrogera sur les perspectives didactiques à envisager, pour tenter de remédier à ces phénomènes.wLa matérialité et la prédiction des systèmes vocaliques et syllabiques nous semble un espace privilégié pour faire un état de la question à partir de travaux menés dans ce domaine à l'ICP à la lumière de certaines tendances universelles.
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Colette CORBLIN (IUFM-Cergy-Pontoise)L'usage des formes verbales dans les écrits scolaires : le cas du plus-que-parfait
(The use of verb forms in school writing: the French past perfect)2001, Vol. VI-1, pp. 63-73A partir de la description de formes verbales défectueuses dans les narrations (emploi du plus-que-parfait) on propose une analyse de l'erreur dans une visée didactique. Le plus-que-parfait est une forme verbale bien connue des enfants, employée spontanément par eux, même à l'oral. L'usage déficient dans les narrations scolaires révèle pourtant chez certains des difficultés à se représenter mentalement la succession des événements d'une histoire dans l'acte d'écriture. L'hypothèse est que la difficulté semble double : d'une part, elle relève de la représentation de l'ordre des événements, d'autre part elle tient au choix d'un événement qui serve de repère et autorise l'emploi d'un PqP. L'étude du discours où apparaît la forme inadaptée indique un conflit rencontré dans l'acte d'écrire, la difficulté du scripteur à unifier son point de vue de narrateur.
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Marie-Laure ELALOUF & Catherine BORÉ (Cergy-Pontoise / IUFM de Versailles)Construction et exploitation de corpus d'écrits scolaires
(The building-up and exploitation of corpora of texts written in schools)2007, Vol. XII-1, pp. 53-70La première partie de l'article expose les questions méthodologiques qui ont présidé à la constitution et à la transcription d'un grand corpus de textes scolaires, avec leurs contextes d'enseignement. Dans la deuxième partie de l'article sont présentées les interrogations épistémologiques qui ont orienté une deuxième recherche : sur la définition des genres scolaires, d'un corpus, et d'un contexte, et de la nécessaire mise en relation de ces trois éléments. La description d'essais tentés à l'aide de logiciels d'analyse sur des corpus scolaires a priori non conformes aux normes génériques et orthographiques débouche sur des pistes d'utilisation sériées et accompagnées de démarches qualitatives.
Ecrits scolaires